Nos ailes brûlent aussi est une pièce d’une heure quinze qui évoque la vie de la Tunisie sur les 10 années suivant le printemps arabe et la fuite du dictateur Ben Ali. Elle est écrite par S.L et mise en scène par M.M. Le spectacle dépaysant et instructif alterne entre rire et mélancolie.
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Le mardi 7 novembre 2023 la classe 1G1 du lycée Carcouet est allée voir au Lieu Unique « Nos ailes brûlent aussi » une pièce de théâtre écrite par Sébastien Lepotvin et mise en scène par Myriam Marzouki. C’est une pièce créée en 2023 d’une durée 1 heure quinze. Marzouki est la fille du président de la Tunisie de 2011-2014, elle a passé son enfance en Tunisie, est diplômée de philosophie, metteuse en scène et directrice artistique. Lepotvin est lui un dramaturge et écrivain. Ensemble ils dirigent la Compagnie du dernier soir.
«Les révolutions n’échouent pas elles prennent leur temps»
Une langue à l’honneur (résumé)
Cette pièce en arabe tunisien et surtitrée en français raconte la vie des tunisiens après 2011 et la chute du dictateur Ben Ali lors du printemps arabe. Malgré la simplicité des accessoires, les 3 comédiens nous transportent à différentes périodes avec des effets sonores et visuels qui viennent porter leur voix. Le spectateur alterne entre rire, joie et tristesse, espoir et mélancolie. Nous assistons à la naissance d’une démocratie, à la reprise par un peuple de sa liberté, mais que faire de cette liberté retrouvée, est-il possible de tracer un chemin commun ?
Avant propos/ prologue (qu’en penser ?)
Nombreux sont les spectateurs français qui vous diront avoir découvert l’histoire de la Tunisie sous un autre angle. En effet, les atrocités décrites, les arrestations, les viols et la torture sont souvent méconnus du grand public. Le spectateur découvrira aussi une langue qu’il n’a probablement jamais entendue sur scène, mais cela n’a freiné en rien sa compréhension et la puissance du message délivré. Pour les natifs, en revanche, c’est l’occasion d’entendre avec émotion sa langue en dehors de la sphère privée, de la faire partager et d’observer le chemin parcourus avec mélancolie.
Bien que la pièce retrace des moments difficiles, le spectateur rit. En effet, la mise en scène débute par des enregistrements de Ben Ali trouvés par la BBC. Pour notre classe, ce fut notre première écoute et quel ne fut pas notre étonnement en découvrant un dictateur déboussolé à qui l’on ment comme à un enfant. Une scène avec un comique de répétition face à une lâcheté indescriptible auxquels on ne s’attend pas. De plus, la scène enchaîne sur un registre burlesque avec un comique de geste, montrant la qualité d’interprétation des trois comédiens capables de nous transporter avec des décors minimalistes. Cependant la gravité de la pièce ne va cesser d’augmenter pour finir par laisser le spectateur face à ses émotions et à la situation actuelle de la Tunisie.
La classe est restée à la fin du spectacle et a pu échanger avec les comédiens, la metteuse en scène et l’écrivain lors d’un bord de scène, cela leur a permis de mieux comprendre la pièce et le travail de jeu et de mise en scène.
Je vous invite à aller voir Nos ailes brûlent aussi un spectacle à la fois dépaysant, instructif et émouvant pour les plus ouverts d’esprit d’entre nous.
Elodie 1G1